Sensei FunakoshiSensei Gichin Funakoshi est le père du Karaté moderne, les karatékas du monde l’honorent comme tel.
En effet notre art martial prend ses racines bien avant, il est issu d’Okinawa, de ses maîtres Azato et Itosu.
 
C’est en 1868 que naquit dans la préfecture d’Okinawa à Shuri, Gichin FUNAKOSHI.
De constitution naturelle fragile voire maladive, ses parents lui firent étudier dès ses 11 ans le karaté-do pour surmonter ses handicaps.
 
A l’école primaire, sa santé s’améliore et il décide de s’investir dans l’art pour atteindre une véritable maîtrise.
A quinze ans, son professeur d’école qui est le fils du grand maître Azato initie Gichin Funakoshi aux arts d’Okinawa.
Plus tard, il fut accepté comme disciple de maître Azato qui le formera selon l’esprit traditionnel de la pratique. Gichin Funakoshi y apprendra l’austérité de l’enseignement, fait d’interminables répétitions et le principe d’apprentissage de "un kata tous les trois ans" est respecté.
 
Suite à l’interdiction de la pratique du Karaté et les entraînements par le gouvernement,
il s’entraînait la nuit chez Azato.
Sensei Funakoshi fit ensuite la connaissance de Maître Itosu, un aristocrate d’Okinawa et ami d’Azato, il apprenait parfois sous leur double tutelle les aspects spirituels et techniques du Karaté.
Il eut donc la chance d’être formé par les deux principaux successeurs de Sokon Matsumura.
 
En 1902 il fit une démonstration devant les responsables de la province de Kagoshima.
En 1912, le Shôbukai d’Okinawa le choisit pour effectuer une démonstration à la marine Japonaise. Il fut remarqué par l’amiral de la flotte impériale.
G.Funakoshi alla au Japon pour la première fois en 1917 pour faire une démonstration au Butokuden de Kyoto. Il y retourne cinq ans plus tard pour une deuxième démonstration accès cette fois sur les combats à mains nues devant le ministre de l’Education Nationale Japonaise.
 
En novembre 1922, Gichin Funakoshi publie Ryû Kyû Kempo Karaté son premier livre, où il exprime surtout des considérations historiques.
Lors du tremblement de terre de 1923 les clichés de ce livre ont été détruits, ce qui obligera l’auteur à publier une nouvelle édition entièrement remaniée, Rentan Goshin Karaté Jitsu.
Karaté Do Kyohan est publié en 1935, considéré par certains comme le livre de référence, il décrit tous les katas tels que Sensei Funakoshi les concevait et les enseignait.
 
funakoshitekkiVers 1930 Gichin Funakoshi arrêta d’utiliser "To" d’origine chinoise au bénéfice l’idéogramme japonais "Kara" signifiant lui aussi vide. Il lui ajoutera le suffixe "Do", c’est ainsi que naquit le Karaté-do, "la voie de la main vide", qui remplace le To-de, "la main de chine".
Plus tard Gichin utilisa son nom d’écrivain "Shoto" (signifiant ondulation des pins sous le vent) en l’ajoutant au mot maison "Kan", permettant ainsi de définir le style maitre, Shotokan. La maison de Shoto.
C’est dans le quartier de Meijiro en 1935, que Sensei Funakoshi ouvrit son propre dojo, le Shotokan.
 
Avec plus de trente dojos dans les universités et dans les entreprises en 1936, Gichin
Funakoshi décida de réviser dans la forme les katas.
Cette même année débuta le conflit sino-japonais, il dut se résoudre également à modifier en japonais de nombreux noms de kata d’origine chinoise. C’est ainsi que les Pinan devinrent Heïan.
Gichin Funakoshi a transmis seulement quinze katas à ses élèves.
 
Les autres katas furent enseignés par d’autres maîtres d’Okinawa, amis du Sensei.
Le style de Shotokan, plus moderne que celui d’Okinawa (il insistait sur l’aspect autodéfense), ne s’éloignait pas trop du style originel de l’île.
Il était davantage adapté au combat rapproché, puissant mais plus court, utilisant beaucoup les membres supérieurs, mais très peu les jambes (seul le mae-geri était utilisé). Funakoshi inventa le kihon, la façon de pratiquer en série des mouvements dans une cadence scandée par le professeur. il inventa les katas simplifiés, qu’il nommera heïan de même qu’il codifia les assauts ; kihon, ippon kumité, kihon sambon kumité suite à un travail de synthèse de ses connaissances.
 
yoshitaka 1Sensei Gichin Funakoshi fit de son fils Yoshitaka le successeur du Shotokan. Ce dernier décida d'inclure plusieurs nouveaux coups de pieds tels le yoko-geri kekomi, yoko geri keage, mawashi geri, ura mawashi geri, le ushiro geri kekomi et le fumikomi.
 
Gichin Funakoshi est décédé en 1957.